Est-ce le temps d’acheter?

qualification; achat de maison

 

Par Philippe Normandin, L’Odyssée Financière, Septembre 2024

 

La Banque du Canada (BdC) a baissé son taux directeur pour une troisième fois consécutive de 0,25% lors de sa dernière rencontre. Aux États-Unis, la Réserve fédérale a amorcé le même processus en baissant, pour la première fois de façon récente, son taux directeur de 0.5%. Les deux banques centrales ont laissé entendre que plusieurs autres baisses de taux sont prévisibles dans les prochains trimestres.

Augmentation du nombre d’acheteurs potentiels

Ces baisses du taux directeur augmentent le nombre d’acheteurs potentiels. En effet, la qualification pour une hypothèque devient plus facile, une réalité qui risque de s’accentuer avec les baisses de taux qui sont susceptibles de survenir. L’impact se fera aussi sentir par une augmentation du montant de la qualification pour l’achat d’une propriété.

De plus, les assouplissements hypothécaires prévus et annoncés par le gouvernement fédéral faciliteront également l’acquisition de propriétés.

Il faut cependant aussi considérer le faible inventaire qui persiste et qui, vraisemblablement, constituera un enjeu pour les années à venir. Il y a aussi lieu de souligner que la hausse du coût des loyers en raison de la pénurie de logements incite davantage les gens à acheter une propriété pour se loger.

Optimisme pour le marché immobilier

Les baisses du taux directeur, l’assouplissement hypothécaire et le manque d’inventaire forment donc une combinaison gagnante pour favoriser l’augmentation des prix de l’immobilier au pays. Cela constitue une excellente nouvelle pour les propriétaires actuels et futurs de biens immobiliers. En effet, le contexte est propice à l’augmentation des valeurs des immeubles, une bonne nouvelle tant pour ceux qui en possèdent déjà que ceux qui envisagent de le faire.

Pourquoi ces baisses de taux directeur ?

La Banque du Canada cherche à stimuler l’économie tout en évitant une augmentation trop rapide du taux de chômage. Cependant, il est important de rappeler qu’un taux de chômage de 6,4 % reste historiquement bas pour le Canada. La faible participation au marché du travail, en grande partie due au vieillissement de la population, devrait contribuer à maintenir un taux de chômage bas pour les années à venir.

Le grand nombre d’hypothèques qui devront être renouvelées en 2025 et 2026 (contractées en 2020 ou 2021 alors que les taux étaient très bas) semble être l’une des principales raisons des baisses de taux attendues au cours de prochains mois. L’objectif de la BdC est certainement d’atténuer le choc que représenterait une hausse des taux d’intérêt lors du renouvellement.

Le contexte différent des États-Unis et du Canada

Aux États-Unis, le terme d’une hypothèque est souvent d’une durée de 30 ans. Au Canada, il est généralement plutôt de 5 ans avec une tendance, au cours des derniers trimestres, à opter pour un terme de 3 ans.

Voilà ce qui fait en sorte que l’augmentation ou la diminution du taux directeur a un impact plus marqué sur le marché immobilier au Canada qu’aux États-Unis.

Le contexte actuel permet donc aux Québécois propriétaires d’immeubles résidentiels d’être optimistes quant à l’avenir. La personne qui envisage d’acheter sous peu prendra une décision judicieuse en débutant dès maintenant ses démarches pour trouver l’immeuble qui lui convient avant que le retour de la surenchère que nous avons déjà connue.

 

Pour aller plus loin

Rapport d’inflation au Canada

Bank of Canada says trade disruptions could hinder inflation fight

Canadians should brace for recession because odds are ‘not zero,’ says Stephen Poloz

 

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Dernières parutions

Baisse de taux, Accueuillir ce vent de fraîcheur avec vigilance!

Par Philippe Normandin, L’Odyssée Financière, Août 2024   La BdC a récemment baissé son taux directeur à deux reprises. En effet, le 5 juin et le 24 juillet, le taux a été abaissé, chaque fois de 0.25%, faisant passer ce taux de 5% à 4.5%. Cette décision et les propos du gouverneur de la BdC, Tiff Macklem, laissent sous-entendre d’autres baisses de taux.   Cette position diffère de celle de la Fed et de la Banque Centrale Européenne dont les taux directeurs sont inchangés. La BdC explique, lors de l’annonce de cette décision, avoir considéré les éléments suivants :   • L’indice des prix à la consommation s’est atténué depuis les derniers mois • Capacité inutilisée sur le marché du travail (augmentation du taux de chômage) • L’inflation est maintenant contrôlée   Son objectif est d’éviter une récession en veillant à maintenir un équilibre entre le risque d’une inflation grandissante et celui d’un ralentissement économique.   Cette prudence tient compte de la réalité selon laquelle un grand nombre de propriétaires ayant bénéficié d’un taux d’intérêt très favorable dans le contexte économique découlant de la crise pandémique de 2020, devront sous peu renouveler leur hypothèque à un taux qui sera nécessairement plus élevé. L’impact d’une telle hausse sur le coût d’un emprunt hypothécaire dans les milieux urbains où le coût de la vie est élevé, est bien concret et inquiète la Banque Centrale.   Cette baisse de taux est certes bien accueillie, mais exige une surveillance vigilante de son impact sur l’économie.   Cette prudence s’impose en raison d’un autre élément du contexte actuel, soit le faible inventaire de propriétés résidentielles au Canada. Des baisses de taux significatives auraient comme impact d’élargir le bassin des acheteurs. Ce contexte d’inventaire restreint pourrait provoquer une hausse généralisée du coût de l’immobilier, et ce, tant pour l’achat que la location. On s’expose ainsi à un risque inflationniste auquel réfère constamment Jamie Dimon (CEO de la banque JP Morgan). Rappelons que le taux d’endettement des canadiens se situe au troisième rang mondial après la Suisse et l’Australie.   Pour aller plus loin: Rapport d’inflation du Canada Rapport d’inflation des États-Unis 2024 is looking a whole like the 1970s, says Jamie Dimon – and that’s not a good thing Bank of Canada could cut rates 3 more times this year : former deputy governor New inflation warning : Get used to high interest rates, IMF says  

Impact des taux hypothécaire sur le versement

L’impact d’un assouplissement ou d’un resserrement quantitatif sur les taux hypothécaires

Par Philippe Normandin, L’Odyssée Financière, 6 mai 2024   On le sait déjà, la Banque du Canada (BdC) et la Banque Centrale Américaine (Fed) maintiennent leur taux directeur. Au Canada, on s’attend, cependant, si les prochains rapports d’inflation continuent d’être favorables, à une première baisse du taux directeur de 0.25% cet été (juin ou juillet).   Assouplissement quantitatif   Un assouplissement a lieu lorsque les banques centrales de l’occident (canadienne, américaine et européennes) introduisent de l’argent neuf pour l’achat de bons du Trésor émis par les gouvernements. L’acheteur d’un bon du Trésor se retrouve donc à être le créancier d’une partie de la dette du pays. En résumé, l’introduction de cet argent neuf permet de financer les opérations de l’État. Ce fut notamment le cas en 2020, lors de l’éclatement de la crise pandémique alors que les divers gouvernements ont eu besoin de fonds additionnels pour soutenir divers programmes sociaux afin d’aider la population (PCU / prêts aux entreprises / subventions salaire etc.) Les bonds du Trésor achetés par la BdC ont donc permis au gouvernement canadien de financer ces programmes. La BdC a aussi une autre mesure en abaissant son taux directeur à 0.25 % afin de stimuler l’économie. Historiquement, ces deux mesures vont de pair. La BdC, ayant acheté en 2020 pour des centaines de milliards de bons du Trésor, est donc le principal créancier du gouvernement canadien. Le resserrement quantitatif   Ce phénomène inverse a lieu lorsque les banques centrales vendent des bons du Trésor qu’elles détiennent. On le constate depuis 2022 alors que les banques centrales vendent des bons du Trésor achetés en 2020. Le prix de la vente des bons est déterminé par ce que les acheteurs sont prêts à payer pour obtenir la dette de l’État.     La Fed a annoncé réduire son resserrement quantitatif de 60 milliards par mois à 25 milliards par mois. Elle va donc vendre moins de bons du trésor que dans les derniers mois ce qui fera en sorte que le taux de rendement de la dette de l’état devrait s’abaisser. La BdC devrait suivre la Fed sous peu en réduisant également son resserrement quantitatif. Ce resserrement quantitatif plus faible diminuera la pression à la hausse des taux d’intérêts des bons du Trésor et, conséquemment, des taux d’intérêts hypothécaires fixes. Changement de cap à venir des Banques Centrales   Lors de sa conférence de presse du 1er mai 2024, Jerome Powell (président de la Réserve fédérale des États-Unis) déclarait que les Banques Centrales pourraient maintenant prendre une direction différente de celle des dernières années. En effet, en 2020, les banques centrales de plusieurs pays avaient baissé leur taux directeur pour ensuite le remonter en 2022-2023. Par ailleurs, l’inflation aux États-Unis étant plus élevée qu’au Canada, la Fed devrait baisser son taux directeur moins rapidement que la BdC. Toutefois, le défi pour la BdC est de ne pas trop se distancer de la Fed vu l’impact majeur d’une telle décision sur la valeur de notre devise. Les Banques Centrales devront aussi, au moment où elles baisseront lentement? progressivement? leur taux directeur, diminuer, voire même cesser la vente des bons du Trésor (resserrement quantitatif). Ce changement de politique monétaire de la BdC aura une incidence sur les taux d’intérêts des bons du Trésor et, conséquemment, sur les taux hypothécaires. Voilà ce qui nous permet de croire que les taux d’intérêts baisseront dans les mois à venir. Il ne faut cependant pas s’attendre à une baisse faramineuse des taux d’intérêts vu la stagnation de l’inflation aux États-Unis et la baisse très lente au Canada.         Pour aller plus loin Rapport d’inflation des É-U   Fed Chair Jerome Powell signals rate cuts aren’t imminent Chair Powell says the Fed isn’t more tolerant of higher inflation. Some economists disagree BlackRock’s Larry Fink sees Fed cutting rates twice this year but missing 2% inflation goal There’s a limit to how much interest rates in Canada and U.S. can diverge: Macklem

Inflation, déflation, désinflation

L’importance de comprendre la désinflation

Par Philippe Normandin, L’odyssée financière, 20 mars 2024   Les Banques Centrales ont maintenu leur taux directeur à 5% au Canada et à 5.5% aux États-Unis lors de leur dernière rencontre respective de leur politique monétaire. Leur message est clair depuis un certain moment, celles-ci veulent voir un progrès constant de désinflation avant d’abaisser leur taux directeur.   Qu’est-ce que la désinflation?   La désinflation est une réduction de l’inflation même si cette dernière demeure positive. Prenons par exemple le marché immobilier québécois, le prix des propriétés a continué d’augmenter, mais moins rapidement que pendant la pandémie.  Il faut donc comprendre que la désinflation n’est pas une baisse des coûts des biens et services, mais bien une diminution de l’augmentation de ceux-ci.     Qu’est-ce que la déflation?   La déflation est une baisse constante généralisée des prix. Les consommateurs vont attendre avant d’acheter des biens car ceux-ci devraient être moins chers dans le futur. Les vendeurs baissent leur prix en espérant attirer des acheteurs qui eux attendent davantage des baisses de prix. Cela a un effet de masse sur la santé financière de toute l’économie d’un pays. Dans un contexte de déflation, la Banque Centrale se doit d’intervenir en abaissant son taux directeur pour ensuite injecter de l’argent dans l’économie pour la stimuler.   Qu’en est-il du contexte actuel   À l’heure actuelle, nous sommes toujours dans une période inflationniste malgré le ralentissement économique. Ce phénomène économique est appelé de la stagflation. Bien que l’inflation se soit stabilisée, les consommateurs canadiens ne doivent pas s’attendre à des baisses de prix, mais à une diminution de l’augmentation des produits et services.   Depuis le premier trimestre 2022, le PIB canadien oscille entre 1% et -0.25%. L’économie canadienne croît très peu malgré l’inflation. Selon la BdC, ceci devrait se poursuivre tout au long de 2024 puisque les hausses du taux directeur devraient continuer de se faire ressentir. Nous ne sommes donc pas encore en récession malgré le ralentissement de la productivité.   La Banque du Canada veut éviter de voir les ménages se précipiter sur le marché de l’immobilier une fois que le taux directeur commencera à baisser. C’est pour cette raison qu’elle ne veut pas faire de pronostics quant à la première baisse du taux directeur ainsi que pour la suite des choses. Celle-ci va analyser le comportement des consommateurs avant chacune des baisses du taux directeur.   Le marché de l’immobilier canadien est bien différent d’une région à l’autre du pays. Ceci complique le travail de la Banque du Canada. L’immobilier de Toronto et Vancouver est très différent de celui du Québec. C’est pour cette raison que la Banque du Canada tente de balancer sa politique monétaire le mieux possible pour chacun des marchés immobiliers du Canada.   Nous continuons de croire que dans les mois à venir nous devrions voir le taux fixe 5 ans revenir à son plancher de 2023. Par contre, il serait surprenant de le voir baisser énormément par la suite, car cela entraînerait probablement une autre bulle immobilière, ce que la Banque du Canada veut éviter à tout prix.   La désinflation actuelle nous fait croire que la première baisse du taux directeur de 0.25% ne devrait pas être avant le mois de juin de cette année au plus tôt. Par la suite, la BdC va continuer de regarder le progrès de la désinflation tout en gardant un œil sur le comportement des consommateurs canadien pour les prochaines baisses de taux directeur.   Il est important de contacter un courtier hypothécaire qui comprend tous les enjeux actuels pour que celui-ci puisse trouver la meilleure solution hypothécaire pour vos besoins.     Pour aller plus loin Tiff Maklem, December 20th 2023 Conférence de presse de Tiff Maklem du 24 janvier 2024 Jerome Powell, 4 février 2024 Président de la Fed de Minneapolis, Need Kashkari, 5 février 2024  The CPI report came back to bite the Fed, says DoubleLine CEO Jeffrey Gundlach, 14 février 2024  Économie canadienne, 29 février 2024 

Comprendre les mouvements du marché – 2024, une année de fluctuations

Par Philippe Normandin, L’odyssée financière, 21 janvier 2024 En 2023, le monde financier a été très agité. Au printemps dernier, quelques banques régionales américaines ont même fait faillite. Plusieurs économistes et différents observateurs reconnus s’attendaient à ce que la Banque du Canada (BdC) ainsi que la Banque centrale américaine (Fed) baissent leur taux directeur dans un futur rapproché, ce qui ne s’est pas concrétisé.   Ce mouvement optimiste a fait en sorte que le marché des bons du Trésor a chuté d’environ 1%. Cette anticipation d’une baisse de taux hypothécaire a aussi conduit à ce que son plus bas niveau soit d’environ 4.5% pour un terme de 5 ans. Ceux qui ne désiraient pas s’engager pour une telle période, devaient assumer des taux hypothécaires plus élevés.   On se retrouve donc devant le phénomène inhabituel de l’inversion des taux qui, selon les observations depuis 1950, annonce toujours une récession. L’année 2023 a été au cœur de ce phénomène d’inversion qui, vraisemblablement, se poursuivra en 2024. Cette situation expose les emprunteurs à des choix difficiles.   En effet, lorsque le marché a réalisé que les baisses de taux en 2023 étaient peu probables, les bons du Trésor ont augmenté jusqu’à la fin octobre. Cette hausse a ainsi propulsé les taux hypothécaires fixes à plus de 6%, diminuant du même coup l’écart de la courbe entre le court et le long terme. La fin de 2023 s’est donc révélée l’un des pires moments pour fixer son taux hypothécaire. La Fed et la BdC semblent vouloir prendre des chemins différents En décembre 2023, Jerome Powell  président du Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale des États-Unis, mentionne l’intention de la Fed d’abaisser son taux directeur à 3 reprises pour 2024.   À la même période, la Banque du Canada réitère sa politique monétaire restrictive, soit de lutter contre l’inflation bien ancrée entre 3,2 et 3,5% depuis juillet 2023. Son gouverneur, Tiff Macklem laisse sous-entendre que l’inflation devra être sous la barre de 3 % de façon constante avant d’envisager des baisses de taux. Il est à noter que c’est peu commun de voir la banque du Canada et la Fed prétendre avoir une politique monétaire différente.   De tels propos de personnes en autorité ont toujours un effet sur le système économique, notamment sur les indices boursiers et, bien évidemment, les taux hypothécaires.   On assiste depuis à la reprise du scénario de l’an passé. Le marché des bons du Trésor réagit de la même façon qu’au début de l’année dernière, en abaissant les taux fixes hypothécaires à long terme à environ 5%.   Les décisions des banques centrales ne sont pas fondées exclusivement sur les propos publics de leurs gouverneurs. Celles relatives au taux directeur doivent aussi prendre en considération diverses données économiques : inflation, taux de chômage, variation du produit intérieur brut, etc. Certains experts du monde économique, dont Mohamed A. El-Erian et Jeremy Siegel, critiquent d’ailleurs le fait que les décisions des banques centrales dépendent trop des données économiques.   Dans ce contexte, on ne peut tenir pour acquis que la Fed pourra donner suite au souhait de son gouverneur, vu la nécessité de considérer les diverses données économiques dont l’évolution est imprévisible. Rappelons-nous du pronostic de novembre 2021 selon lequel l’inflation était transitoire.   Deux ans plus tard, nous sommes encore aux prises avec l’augmentation généralisée du coût de la vie alors que le rapport publié aux États-Unis le 11 janvier dernier, confirme une inflation de base (core inflation) stagnante à plus ou moins 4%. Fluctuations pour 2024 Par ailleurs, d’autres éléments sont susceptibles d’influencer les données économiques : l’immigration, le manque d’inventaire immobilier, la pénurie de main d’œuvre, le contexte géopolitique mondial instable et l’élection présidentielle américaine. Il est à se demander si l’élection américaine de novembre influencera les décisions de la Fed, même si elle est censée être politiquement indépendante.   Nous sommes donc dans un marché instable et incertain qui, en revanche, est susceptible de présenter, au fil de son évolution, des opportunités. Dans ce contexte, se référer à un courtier hypothécaire qui comprend bien la macroéconomie, est une stratégie gagnante pour vous accompagner à faire un choix éclairé en fonction de votre tolérance personnelle au risque.   Tel est notre engagement ! Nous vous assurons de notre disponibilité à mettre notre expertise pour vous présenter les différentes opportunités afin de déterminer laquelle est dans votre intérêt.   Cordialement !   Sources : First part of 2024 ‘is not going to feel good’: Macklem   Cutting rates too soon could spur housing market ‘rebound’: Bank of Canada   US economy starting to look ‘more like the 1970s,’ JPMorgan Chase’s Jamie Dimon says   Fed official says markets a ‘bit ahead’ of central bank on rate cuts   Transcript of Chair Powell’s Press Conference  

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